Des dizaines de personnes ont manifesté leur colère hier, jeudi, dans la capitale marocaine Rabat pour dire non au racisme et à l’intolérance envers la population noire
au Maroc. Cette manifestation fait suite à l’assassinat dans le nord du pays d’un jeune Sénégalais.
Charles Ndour, 25 ans, est mort le 30 août dernier après avoir été lâchement poignardé par un riverain. Depuis des manifestations et des heurts se sont produits à Boukhalef, quartier périphérique de la ville du détroit pour dénoncer cet assassinat.
Suite à la médiatisation de cette affaire, plusieurs personnes ont été arrêtées et écrouées par la police pour le meurtre du jeune migrant. Une vingtaine de subsahariens ont également été condamnés par le tribunal de Tanger pour rébellion et ont été renvoyés vers leurs pays. Six autres qui se trouvaient à l’aéroport de Casablanca et qui étaient sur le point d’être expulsés ont fini par être relâchés par la police.
Un an à peine après avoir lancé une « régularisation massive » des migrants africains, le Maroc fait face à une montée de l’intolérance, surtout dans le nord du pays, où beaucoup s’installent avant de tenter leur chance pour traverser vers l’Europe. Ce qui ne se fait pas sans provoquer des tensions, voire des heurts parfois, entre riverains et migrants.
Les migrants reprochent aux riverains leur violence verbale et parfois physique alors que les habitants de Tanger reprochent le manque d’intégration de cette nouvelle population. On l’accuse de squatter des appartements vides appartenant à des personnes installées dans d’autres villes ou à l’étranger. De même on les accuse de transformer ces endroits en lieux de débauche, que ce soit pour la vente d’alcool et de drogue ou parfois même la prostitution.
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