mardi 30 septembre 2014

Plus de chômeurs en 2015, selon l'Unédic


L'Unédic annonce une aggravation du chômage en 2015. L'organisme qui gère l'Assurance-chômage prévoit 44 000 demandeurs d'emploi sans activité supplémentaire (en catégorie A) d'ici à la fin de l'année et 96 000 en 2015. Soit un taux de chômage supérieur à 10,1 % fin 2015, contre 9,7 % à la fin du premier semestre 2014.


Quelque 106 000 demandeurs d'emploi sans activité supplémentaire ont déjà été comptabilisés depuis le début de l'année. Malgré un nombre de chômeurs inscrits en léger recul en août, Pôle emploi recensait 3,413 millions chômeurs sans activité à la fin de ce mois.
Ces nouvelles prévisions sont plus pessimistes que celles publiées en mai : l'Unédic prévoyait alors 103 200 inscrits supplémentaires pour 2014 et 60 000 pour 2015. Les nouvelles projections correspondent tout de même à un léger ralentissement de la hausse du chômage par rapport à 2013, année où près de 175 000 nouveaux chômeurs avaient été recensés par Pôle emploi.
DÉFICIT STABLE
Malgré la hausse attendue, le déficit du régime d'assurance-chômage devrait se stabiliser à 3,8 milliards d'euros en 2014, comme en 2013, avant de baisser à 3,5 milliards en 2015, grâce aux nouvelles règles d'indemnisation qui sont entrées en vigueur le 1er juillet. Par conséquent, la dette du régime devrait atteindre 21,4 milliards d'euros à la fin de l'année et 24,9 milliards fin 2015.
Quasi semblables à celles de mai (3,7 milliards de déficit en 2014, puis 3,6 milliards en 2015), ces nouvelles prévisions financières restent nettement meilleures que les projections initiales publiées en janvier : 4,3 milliards de déficit et 22,1 milliards de dette attendus fin 2014. « Sans les effets de la convention de mai 2014, le déficit aurait été supérieur de 300 millions d'euros en 2014 et de 830 millions d'euros en 2015 », assure l'Unédic dans un communiqué.
Entrées en vigueur au 1er juillet, les nouvelles règles d'indemnisation, approuvées par trois syndicats (la Confédération française démocratique du travail, Force ouvrière et la Confédération française des travailleurs chrétiens) et le patronat, durcissent les conditions d'indemnisation de certains allocataires, notamment les cadres touchant une importante indemnité de départ et les intermittents du spectacle. Toutefois, face à la contestation des intermittents, l'Etat a décidé de compenser leur manque à gagner dû au nouveau calcul de leur « différé », période pendant laquelle ils doivent attendre avant d'êtreindemnisés.

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