Au Yémen, alors que les Nations unies annonçaient samedi soir la mise en place d’un accord entre le gouvernement et les rebelles chiites houthis pour mettre fin au conflit meurtrier les opposant, la situation s’est fortement détériorée ce dimanche 21 septembre. Un accord pour la paix a finalement été signé en début de soirée, en présence de l'émissaire de l'ONU.
Un accord pour la paix au Yémen, parrainé par l'ONU, a été signé ce dimanche soir à Sanaa en présence du président Abd Rabbo Mansour Hadi et de représentants des factions politiques, dont la rébellion chiite d'Ansaruallah, a annoncé l'agence officielle Saba. «L'accord pour la paix et un partenariat national », conclu en présence de l'émissaire de l'ONU Jamal Benomar, est fondé « sur les résultats de la conférence du dialogue national » qui, au terme de ses travaux en janvier, avait retenu le principe d'un Etat fédéral pour le Yémen, a ajouté l'agence.
Plus tôt dans la journée, les affrontements menés dans la capitale avaient permis aux rebelles de prendre des lieux stratégiques, notamment le siège du gouvernement. De plus, le Premier ministre Mohamed Basindawa a donné sa démission ce dimanche après-midi, en signe de protestation contre le président Abd Rabbo Mansour Hadi, que Mohamed Basindawa accuse de « monopoliser le pouvoir ». Les rebelles chiites houthis affrontent l’armée et les islamistes sunnites d'al-Islah car ils souhaitent justement être associés au pouvoir.
La démission du Premier ministre Mohamed Basindawa est en quelque sorte un appui aux revendications de ces rebelles houthis. Juste avant que l’on apprenne cette démission, les rebelles chiites sont parvenus à prendre le siège du gouvernement, ainsi que le siège de la radio d’Etat, à Sanaa, la capitale yéménite, selon divers hauts responsables.
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