LE MASTODONTE DES RÉSEAUX SOCIAUX A LANCÉ CETTE SEMAINE SON APPLI DÉDIÉE À LA DISCUSSION TOUT EN RESTANT ANONYME, ET ELLE FAIT DÉJÀ BEAUCOUP PARLER. GRAZIA.FR NOUS DIT CE QU'IL FAUT SAVOIR SUR "ROOMS" AVANT QU'ELLE N'ARRIVE EN FRANCE.
1. Elle s'inspire des "forums" de notre adolescence
Dernière née des Creative Labs de Facebook (à qui l'on doit par exemple les applications Poke, Slingshot ou Paper), qui cherchent en permanence de nouveaux moyens de connecter les gens entre eux, Rooms ambitionne de raviver l'effervescence des chats et autres forums des débuts d'internet. Le principe de cette nouvelle appli est simple : créer des salons de discussions sur ses sujets favoris (des "rooms") pour y échanger avec d'autre utilisateurs.
"Un des trucs magiques aux débuts du Web, c'était qu'il rassemblait des gens qui ne se seraient jamais rencontrés dans leur vie de tous les jours. Mais ils partageaient un intérêt commun et échangeaient sur des forums ou des chatrooms", détaille ainsi Josh Miller, le responsable produit, cité par
20 Minutes. L'utilisation de cette nouvelle app promet elle aussi d'être réduite au plus simple : il suffit de créer sa page de discussion (on devient ainsi modérateur), d'en régler les paramètres (comme la couleur du fond ou l'âge minimum, à titre purement indicatif), d'inviter des internautes et de partager avec eux textes, vidéos et photos.
2. Elle permet de devenir "Wonder Woman"...
Paramètre essentiel de Rooms, et en totale opposition avec la logique développée jusque là par Facebook : l'app ne requiert pas d'indiquer sa véritable identité puisqu'elle fonctionne avec des pseudos (petite pensée pour les améliedu77 et bogoss13 que vous étiez à 14 ans). "Aucune information en provenance de Facebook n'y est importée (...). Rooms a été conçue pour vous inciter à publier ce que vous n'oseriez peut-être pas publier avec votre véritable identité", décrypte
01.net.
Plus lyrique, le
blog dédié à l'appli encourage les utilisateurs à faire preuve de créativité : "Vous pouvez célébrer des aspects de votre personnalité que vous ne voulez pas montrer à vos amis. C'est pour cela que dans Rooms vous pouvez être Wonder Woman (...) Vous pouvez même créer différentes identités pour différents contextes."
3. ... mais pas d'être totalement anonyme
Pour autant, si Rooms semble n'imposer aucune contrainte à ses membres, 20 Minutesrelève qu'elle ne permettra pas un réel anonymat, contrairement à certains chats et forums. "S'il est possible d'utiliser un pseudonyme, Rooms n'est cependant pas complètement anonyme: il faut notamment fournir son adresse email pour créer un compte." Libre à vous, en revanche, de vous créer une nouvelle adresse uniquement dédiée à cette appli.
4. Elle n'est pas encore disponible en France
Si Rooms affole la blogosphère spécialisée depuis quelques jours, l'appli, disponible sur le
iTunes américain, est encore en phase de test dans certains pays anglo-saxons. Et donc pas encore disponible en France. "Pour le moment, l'équipe dit vouloir tester ses idées et ses évolutions avec un petit groupe d'utilisateurs (...) La France ne fait pas partie de cette phase de test. Mais cela pourrait être le cas dans les semaines à venir", explique
Nextimpact.com. Selon le site, il sera alors intéressant de voir "comment l'outil a évolué", et s'il est amené à s'étendre ou, à l'inverse, à péricliter, comme les précédents Home ou Poke, dont on n'entend plus parler.
5. Elle est déjà au cœur d'une polémique
Et si, avec Rooms, Facebook n'avait rien inventé ? C'est en tout cas l'accusation faite au géant américain par des petits Français créateurs de
Room, une appli de chat étrangement similaire, jusqu'au nom choisi pour le projet. Lancée le 18 septembre dernier, Room permet de créer des mini réseaux sociaux privés rassemblant au maximum 500 personnes, et fonctionne aussi avec des pseudos.
"Après avoir découvert l'appli Rooms de Facebook, c'est la stupéfaction", raconte
ZDNet. "Nous ne savons pas ce qui s’est passé, s’il y a eu une fuite pendant notre développement, si des cadres de Facebook que nous connaissons, ou qui connaissent certains de nos proches, ou simplement Facebook, ont vu notre app et l’ont trouvée assez réussie pour être copiée", souligne le créateur de Room dans un communiqué cité par ZDNet.
L'équipe française menace aujourd'hui Facebook de poursuites. Le réseau social aux plus de 1 milliard d'utilisateur n'a pas encore réagi.
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