vendredi 24 octobre 2014

Ebola: des vaccins peut-être testés en décembre dans les pays les plus touchés


Des vaccins contre la fièvre Ebola seront testés, si possible en décembre, dans les trois principaux pays d'Afrique de l'Ouest touchés par l'épidémie, qui menace désormais le Mali et la Côte d'Ivoire, a annoncé vendredi l'Organisation mondiale de la  (OMS).

Face à la rapidité de la progression du virus, qui a fait un premier malade à New York, l'Union européenne a décidé de porter son aide à un milliard d'euros pour combattre l'épidémie. 


Parallèlement, pour éviter tout risque de propagation, la  va étendre ses contrôles à "tous les modes de transports", y compris maritimes.
Des tests sur des vaccins seront menés si possible en décembre dans les trois pays africains les plus touchés (Liberia, Guinée, Sierra Leone), a annoncé à Genève le Dr Marie-Paule Kieny, directrice générale adjointe de l'OMS.
S'ils sont concluants, des centaines de milliers de doses de vaccins pourraient être envoyées en Afrique occidentale d'ici à la fin du 1er semestre 2015, a précisé le Dr Kieny au  d'une conférence de presse. 
Des tests sont en cours aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Mali, et d'autres doivent commencer prochainement en Suisse et en Allemagne, a-t-elle ajouté.
Ces informations de l'OMS interviennent quelques heures après l'annonce du premier cas avéré d'Ebola à New York.

Un médecin de New York récemment revenu de Guinée, où il travaillait avec Médecins sans Frontières (MSF) et avait soigné des malades d'Ebola, a contracté le virus, a affirmé jeudi soir le maire de la ville Bill de Blasio lors d'une conférence de presse. 
En revanche, l'infirmière du Texas Nina Pham est guérie, a annoncé l'hôpital où elle était soignée.
Un premier cas d'Ebola a également été identifié au Mali, tandis qu'en Côte d'Ivoire, un aide-soignant guinéen potentiellement contaminé était recherché.
Le Mali a enregistré son premier cas confirmé, une fillette de 2 ans venue de Guinée voisine avec sa grand-mère, qui a été placée en quarantaine à Kayes (ouest), a annoncé jeudi soir le ministère de la Santé.
Le gouvernement malien a assuré vendredi que le pays était bien préparé pour le circonscrire sans parvenir à dissiper les inquiétudes de la population.

- 43 personnes sous surveillance au Mali -

L'état de la fillette "s'améliore grâce à une prise en charge précoce", a déclaré le ministre de la Santé, Ousmane Koné, à la télévision.
Quarante-trois personnes, dont 10 ayant soigné la petite fille, sont sous surveillance, a précisé une porte-parole de l'OMS.
En Côte d'Ivoire, limitrophe de la Guinée et de la Sierra Leone, mais parvenue jusqu'à présent à échapper à la contamination, un aide-soignant guinéen potentiellement contaminé qui serait entré clandestinement dans le pays était activement recherché.

Pour tenter d'enrayer l'épidémie, l'Union Européenne "va augmenter son aide financière à un milliard d'euros pour combattre Ebola", a annoncé vendredi le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, lors d'un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement à Bruxelles.
La contribution européenne s'établissait jusque-là à environ 600 millions. 
La Chine a annoncé qu'elle allait donner 82 millions de dollars.
Jeudi, la présidente du Liberia, le pays le plus touché, Ellen Johnson Sirleaf, avait appelé à un contrôle strict des frontières de la part des trois pays d'Afrique les plus touchés, pour empêcher une résurgence du virus dans les rares régions où l'épidémie recule.

Mme Sirleaf a reçu jeudi soir la présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, qui s'est ensuite rendue en Guinée, dernière étape d'une tournée des trois pays.
A Freetown, Mme Dlamini-Zuma avait annoncé que la République dé
mocratique du Congo (RDC) s'était engagée à envoyer 1.000 personnels de santé, s'ajoutant aux quelque 600 déjà promis par les pays d'Afrique de l'Est.
Elle a relevé que "la communauté internationale réagissait avec davantage d'infrastructures mais pas beaucoup de personnels de santé".
Vendredi, l'UA a annoncé que l'Ethiopie comptait envoyer 200 professionnels de santé dans les zones touchées.

Pour le directeur général adjoint de l'OMS, le docteur Keiji Fukuda, une "inflexion dans la courbe" de progression d'Ebola est possible d'ici à la fin de l'année.
L'épidémie a franchi le cap des 10.000 cas, dont près de 4.900 morts, selon l'OMS.
La République démocratique du Congo, touchée par un virus Ebola d'une autre souche, pourrait en revanche d'ici fin novembre être déclarée comme un pays débarrassé de l'épidémie, après deux mois sans nouveau cas, a indiqué l'OMS. Le virus y a fait 29 morts, sur 66 cas.

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