vendredi 24 octobre 2014

Ebola : 200.000 doses de vaccin d’ici mi-2015


VIDEO - L’OMS a retenu deux vaccins des laboratoires GSK et NewLink Genetics, actuellement testés en milieu hospitalier. L’infirmière contaminée par le virus à Dallas est guérie, ont annoncé les autorités sanitaires vendredi.


L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a présenté vendredi ses plans en vue d’accélérer la fabrication et la distribution de vaccins expérimentaux contre la fièvre hémorragique Ebola, précisant qu’environ 200.000 doses devraient être prêtes à être utilisées en Afrique de l’Ouest d’ici la mi-2015.
Deux de ces vaccins sont à l’essai dans des structures hospitalières et cinq autres le seront au début de l’an prochain, a confirmé l’OMS. « Avant la fin du premier semestre de 2015 (...), nous pourrions disposer de quelques centaines de milliers de doses. Peut-être 200.000, peut-être plus, peut-être moins », a déclaré aux journalistes Marie-Paule Kieny, membre de la direction générale de l’OMS, à l’issue d’une réunion à Genève entre responsables de l’industrie pharmaceutique, experts de la santé et bailleurs de fonds.
L’OMS a ainsi retenu pour la première phase les deux produits des laboratoires GlaxoSmithKline et NewLink Genetics , actuellement testés en milieu hospitalier. « Cinq vaccins au moins suivent de près et seront testés dans les premiers mois de 2015 », a ajouté Marie-Paule Kieny. Parmi ceux-ci figure un produit de Johnson & Johnson qui devrait être expérimenté en janvier. Les experts veulent mener de nombreux tests au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée en vue d’établir vers avril 2015 le degré d’efficacité de ces vaccins expérimentaux.

La Banque Mondiale et MSF participeront au financement

Une bonne partie de la rencontre de Genève a été consacrée au problème du financement. La Banque mondiale et l’ONG Médecins sans frontières (MSF) se sont engagées à participer. Les laboratoires ont promis pour leur part de pratiquer des prix abordables.
Près de 5.000 personnes sont mortes depuis mars après avoir contracté le virus Ebola, selon le dernier bilan en date de l’OMS qui fait état de près de 10.000 cas de contamination. Au 19 octobre, 9.936 personnes ont été contaminées et 4.877 sont décédées, principalement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, pays les plus touchés par la maladie. Selon une étude publiée dans le journal médical The Lancet, l’épidémie pourrait faire jusqu’à 90.000 morts et infecter 171.000 personnes d’ici la mi-décembre rien qu’au Liberia si les efforts ne sont pas intensifiés pour contrôler la maladie.

Premier cas à New York

New York est frappé par un premier cas d’Ebola, alors que l’épidémie menace de déborder sur deux nouveaux pays d’Afrique de l’Ouest, le Mali et la Côte d’Ivoire. Un médecin de New York récemment revenu de Guinée, où il travaillait avec Médecins sans Frontières (MSF) et avait soigné des malades d’Ebola, a contracté le virus, a affirmé jeudi soir le maire de la ville Bill de Blasio lors d’une conférence de presse.




Le médecin a été hospitalisé jeudi avec une forte fièvre et a subi des examens pour déterminer s’il avait contracté le virus. Il est le premier cas avéré d’Ebola dans la plus grande ville américaine. Craig Spencer était à mi-parcours du délai de 21 jours pour les personnes à risque quand il est revenu à New York le 17 octobre. Même s’il a veillé à prendre sa température deux fois par jour, il est quand même sorti mercredi soir avec des amis, notamment au bowling, pensant sans doute être tiré d’affaires.
Du coup, les épidémiologistes tentent désormais de retracer tous ses déplacements, notamment en métro et en taxi, et dans tous les endroits (restaurant, etc.) où il a pu aller. Ils s’aident pour cela notamment de ses paiements par carte bancaire. Ce n’est seulement que mercredi soir tard que Craig Spencer a commencé à se sentir fatigué. La fièvre s’est déclarée le lendemain. Il a été emmené à l’hôpital Bellevue. Plusieurs de ses amis ont été placés en observation.

Premier cas au Mali

Au Mali, un premier cas d’Ebola, en provenance de la Guinée voisine, a été identifié et, en Côte d’Ivoire, un aide-soignant guinéen potentiellement contaminé est recherché. Face à la rapidité de la progression du virus, les considérables moyens promis en personnels de santé - plus d’un millier de soignants africains - et des centaines de millions de dollars risquaient d’arriver bien tard.

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