A l'occasion de 21ème édition d'Octobre rose, la comédienne Pauline Delpech pose seins nus pour inciter les femmes à se faire dépister. Une stratégie "people" de plus en plus courante qui a déjà fait ses preuves.
L’actrice et romancière française Pauline Delpech, fille du chanteur Michel Delpech, pose seins nus pour la nouvelle affiche de l’association« Le Cancer du sein, parlons-en ! » dans le cadre du mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein. Une initiative qu’elle avait déjà prise en 2012. Véritable militante, Pauline Delpech s’est également activement engagée dans la lutte contre les lobbies tabagiques.
« L’effet Angelina Jolie »
Sensibiliser les femmes à se faire dépister le plus tôt possible via la « peopolisation » est une pratique de plus en plus courante. En même temps que Pauline Delpech, la top model Kate Moss a elle aussi posé en lingerie pour inciter au dépistage du cancer du sein. Autre exemple : le 16 ocotbre, une vente aux enchères caritative « Des femmes donnent aux femmes », se déroulera à l’Hôtel des ventes Drouot. Et des vedettes comme Catherine Deneuve ou encore Michèle Laroque proposeront des objets de valeur personnelle, dont les bénéfices seront reversés à l’Institut Curie, au profit de la recherche pour le cancer du sein.
Aux Etats Unis, elle a commencé en mai 2013 lorsque la star d’Hollywood Angelina Jolie a affiché publiquement sa double mastectomie, en prévention d’un risque de développer un cancer du sein. Les cancérologues appellent ce phénomène l’ « effet Angelina Jolie. »
Grâce à la médiatisation de cette démarche, de nombreuses femmes nées dans des familles à risque ont osé franchir le pas et faire le test génétique pour savoir si elles sont porteuses des mutations des gènes BRCA 1 ou 2 exposant à un risque de cancer du sein dans 40 à 80 % des cas. Et un an après la révélation de l'actrice américaine, les femmes continuent à se soucier de cet aspect là de leur santé. En effet, des chercheurs canadiens ont comparé le nombre de tests effectués six mois avant la révélation de l’opération de l’actrice, et après celle-ci, dans un centre académique canadien situé en Ontario. Résultat : le nombre de femmes qui ont consulté pour un test génétique a augmenté de 85 %, conduisant à une augmentation du nombre de tests réalisés de 99 %.
Ce phénomène est aussi observé au Royaume-Uni. Selon une étude publiée dans la revue Breast Cancer Research, là-bas, les tests génétiques et les dépistages du cancer du sein ont plus que doublé au cours des mois suivants l'annonce d'Angelina Jolie (juin et juillet 2013). D'après cette nouvelle recherche menée sur des bases de données britanniques (12 cliniques et 9 centres de génétique britanniques), les généralistes seraient même submergés de questions autour de ce sujet lors de leurs consultations.
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