Depuis le coup de sifflet final du match face à Lyon (1-1), le 21 septembre lors de la 6e journée de Ligue 1, Zlatan Ibrahimovic n’a plus porté le maillot du PSG. Deux jours plus tard, le club de la capitale affirmait sur son site internet qu’en raison d’une talalgie gauche, le Suédois devait observer « un minimum de 48 heures de soins ». Derrière ce nom un peu barbare, se cachait une blessure a priori bénigne. A priori seulement, puisque trois semaines après, Zlatan n’a toujours pas repris l’entraînement. Convoqué pour les deux derniers matchs de la Suède contre la Russie (1-1) et le Liechtenstein (2-0), « Ibra » est resté sur le banc. De retour au centre Ooredoo ce mardi, il s’est contenté d’une séance de soins en salle, sous l’œil d’un kinésithérapeute du PSG. Son forfait pour le match contre Lens ce vendredi (20h30) est donc probable.
Mais, mauvaise nouvelle pour le club de la capitale, l’indisponibilité de son buteur pourrait encore durer un bon bout de temps. « Qu’on bouge, qu’on marche ou qu’on se lève, c’est douloureux et on n’a ni ses appuis, ni ses sensations habituelles, explique Alain Ducardonnet, médecin du sport et spécialiste santé sur BFM TV. C’est en quelque sorte comme une tendinite. On sait qu’une tendinite dure volontiers un ou deux mois, en fonction du repos. Il ne serait pas aberrant d’imaginer qu’il soit interdit ou qu’il ne souhaite pas jouer pendant un mois et demi, voire même deux. Le problème majeur est que le repos absolu ne peut pas être obtenu car vous continuez à vivre et donc à marcher. »
Di Meco : « C’est terrible, c’est l’enfer ! »
Membre de la Dream Team RMC Sport, Eric Di Meco se souvient avoir lui aussi souffert de ce mal et en garde un très mauvais souvenir, à la fois pour la souffrance physique qu’il procure mais aussi à cause de la frustration psychologique. « C’est terrible, c’est l’enfer, explique l’ancien défenseur de l’équipe de France. Tu as mal, tu ne peux pas poser le pied par terre. Personne ne comprend ce que tu as. C’est impossible de jouer, tu es obligé d’attendre que ça passe. Tu es obligé de mettre de la mousse sous le talon pour jouer un peu au début, au moins courir. Les docteurs qui t’expliquent : "c’est bizarre, il n’y a rien", ça veut dire qu’ils n’ont jamais fait de sport. Les blessures où tu as mal et où on ne le voit pas à l’IRM, il y en a mille. »
Presque indétectable, cette inflammation au talon ne se soigne donc qu’avec du repos, « le temps de cicatriser les choses », indique le Dr. Ducardonnet. Si la durée d’indisponibilité d’Ibrahimovic dure deux mois, il manquera six matchs, dont les deux de Ligue des champions contre l’APOEL Nicosie (21 octobre et 5 novembre) et surtout la réception de Marseille, le 9 novembre (13ejournée). Et un retour précipité serait une prise de risque énorme. « Ça peut tout à fait être récidivant et on sait aussi que plus l’âge avance, même s’il n’est pas très vieux (33 ans, ndlr), plus ça devient un point de fragilité et donc un point possible de récidive. » Tout faire pour que Zlatan revienne vite ou prendre son temps pour qu’il soit en pleine possession de ses moyens, voilà donc le dilemme du moment pour le PSG.
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