La préfecture de l'Hérault a confirmé mardi 21 octobre que quatre habitants du centre de Montpellier avaient contracté le virus du chikungunya, sans donner plus de précisions. France 3 Languedoc-Roussillon qui a révélé l'information précise
« qu'il s'agit des quatre membres d'une même famille infectés par le moustique tigre chez eux au nord-ouest de Montpellier. » Un point-presse de l'agence régionale de santé (ARS) a eu lieu dans l'après-midi, concernant notamment leur état de santé : les quatre personnes sont « guéries et en bonne santé. »
L'ARS a par ailleurs précisé :
« Afin de prévenir toute dissémination du virus, et conformément au plan national anti-dissémination de la dengue et du chikungunya, les mesures de surveillance épidémiologique et entomologique sont renforcées. En particulier, des actions de démoustication sont en cours autour de la zone de résidence des personnes contaminées »
OPÉRATION DE PORTE À PORTE
Une opération de porte à porte démarre jeudi au matin avec un double objectif. D'une part, elle vise à essayer de retrouver le « cas index », en l'occurrence la personne qui est entrée sur le territoire métropolitain porteuse du virus du chikungunya et, d'autre part, elle permettra de découvrir d'évenutels autres cas dans le quartier où résidait la famille.
- En juillet, l'InVS estimait que les conditions étaient réunies pour une transmission autochtone du virus en France, rappelant que 2 cas y avaient été identifiés en 2010.
- Entre le 1er mai et le 17 octobre 2014, 403 cas avérés ont été recensés par l'institut en France métropolitaine, tous importés.
MALADIE POTENTIELLEMENT MORTELLE
Le chikungunya provoque de fortes fièvres accompagnées de douleurs articulaires. Dans certains cas, douleurs et raideurs persistent plusieurs mois, voire plusieurs années. La maladie peut être mortelle chez les patients fragilisés, notamment les personnes âgées. Elle est due, tout comme la dengue, à un virus qui est transmis uniquement par l'intermédiaire d'une piqûre du moustique Aaedes albopictus, communément appelé moustique tigre.
L'apparition de cas autochtones nécessite d'abord que le moustique s'infecte en piquant une personne revenant malade d'un pays ou d'une zone d'endémie. Le moustique devient alors infectant : à chaque piqûre, il transmet le virus. Un cas est dit « importé » si le patient a séjourné en zone de circulation connue du virus dans les quinze jours précédant le début des symptômes.
Dans le même temps, mais loin des projecteurs, l'épidémie de chikungunya en cours en Polynésie française flambe. En l'espace d'une semaine, le nombre de malades est passé de 15 à plus de 100 et quelque 400 personnes présentent des symptômes évocateurs de la maladie.
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