Le contrat, signé ce lundi, s'élève à 5,2 milliards d'euros pour la vente de 24 avions Rafale, une frégate Fremm ainsi que des missiles.
La vente de 24 Rafale à l'Égypte qui sera gravée dans le marbre lundi est une victoire personnelle pour le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, ardent promoteur de l'industrie aéronautique et militaire française et à l'origine de ce premier succès
à l'export de l'avion de combat français.
L'affaire débute le 16 septembre dernier au matin, lors d'une rencontre entre le ministre et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi au cours de laquelle ce dernier évoque pour la première fois l'achat possible de Rafale et de frégates multi-missions, selon l'entourage du ministre. À son retour à Paris, Jean-Yves Le Drian mandate une équipe issue des trois industriels (Dassault, MBDA, DCNS) et de son cabinet afin de mener à bien les négociations.
De son côté, le président égyptien charge son collaborateur, le général Al Assar, de conduire les pourparlers et demande, lors d'une visite à Paris le 26 novembre, un dîner en tête-à-tête avec Jean-Yves Le Drian à l'hôtel de Brienne, qui abrite le ministère français de la Défense. Là, il précise ses intentions : 24 Rafale et une frégate. "Jean-Yves Le Drian m'a appelé pour me dire : Je crois que l'Égypte a un vrai besoin en matière d'avion de combat et s'intéresse au Rafale", a raconté Eric Trappier, le P-DG de Dassault Aviation, qui fabrique le Rafale.
Une négociation "très rapide"
Dès le 12 décembre, l'équipe de négociateurs égyptiens est à Paris pour une semaine, au cours de laquelle un premier projet de contrat est établi. Puis, le 11 janvier, le président français François Hollande rencontre à Riyad, à l'occasion de l'intronisation du roi Salmane d'Arabie saoudite, son homologue égyptien en présence de Jean-Yves Le Drian. Abdel Fattah al-Sissi fait part de sa volonté d'aller vite et invite le ministre français à inaugurer le second canal de Suez avec la frégate le 2 août prochain. Le projet de vente est bouclé le 6 février dernier, lorsque le général Al Assar donne son agrément à Jean-Yves Le Drian et accepte de soumettre le projet d'accord au président égyptien. "Cette négociation a été très rapide, elle a débuté fin novembre", a expliqué Eric Trappier sur la radio RTL. "Il y a eu une rapidité dans les discussions. Une équipe est venue à Paris. Nous avons conclu cet accord en nous déplaçant, les industriels."
L'accord définitif du président égyptien est tombé jeudi dernier. Le général Al Assar a appelé à 18 h 45 Jean-Yves Le Drian pour lui confirmer l'accord définitif du Caire. Le contrat, signé ce lundi, s'élève à 5,2 milliards d'euros pour la vente de 24 avions Rafale, fabriqués par Dassault Aviation, une frégate Fremm du groupe naval DCNS ainsi que des missiles, fabriqués par MBDA. Il représente près des deux tiers des prises de commandes à l'exportation dans le secteur de la défense pour l'année 2014. Selon la Direction générale de l'armement (DGA), celles-ci devraient s'élever à 8,06 milliards d'euros (+ 17,3 % sur un an).
Jusque-là, le Rafale avait essuyé six échecs à l'exportation. Dassault est en négociations exclusives depuis janvier 2012 avec l'Inde pour 126 Rafale, et des discussions se poursuivent avec le Qatar (36 appareils).
source: lepoint.fr
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