L’euro a chuté sous 1,26 dollar pour la première fois depuis deux ans, suite à la publication de l’inflation en zone euro, qui a ralenti à 0,3 % en septembre. Les regards sont tournés vers la BCE.
Une dégringolade sans fin. L’inflation en zone euro, qui a ralenti à 0,3 % en septembre - son niveau le plus faible depuis octobre 2009 - est venue grossir la liste des facteurs pesant sur l’euro. La monnaie unique est passée sous le seuil de 1,26 dollar, une première en deux ans. L’euro a régressé jusqu’à 1,2571 dollar mardi en milieu de journée, avant de remonter pour s’échanger un peu au-dessus de 1,26 dollar dans l’après-midi.
Les marchés attendent l’intervention de la BCE
Si l’euro a pâti des mauvais chiffres de septembre (le chômage en zone euro est resté stable à 11,5 % en août par rapport à juillet), en parallèle, le dollar ne s’est jamais aussi bien porté , dopé par les bons indicateurs économiques américains. Dans ce contexte, la divergence des politiques monétaires de la Banque centrale européenne (BCE) par rapport à la Réserve fédérale (Fed), pèse encore plus sur l’euro par rapport au billet vert. Alors que la Fed se prépare à relever ses taux directeurs, ce qui soutiendra la hausse du dollar, la BCE a déjà fortement joué en faveur de la baisse de l’euro , avec pour objectif d’empêcher la déflation en Europe. Pour les cambistes, l’annonce des mauvais chiffres de l’inflation en septembre devraient la pousser à prendre de nouvelles mesures. « Le ralentissement de l’inflation en zone euro en septembre à un cheveu de zéro et les faibles chiffres du marché du travail pour août vont accroître la pression sur la BCE avant sa réunion de jeudi », commentait ainsi Jennifer McKeown, analyste chez Capital Economics interrogée par l’AFP.
Jeudi, tous les regards seront tournés vers la BCE, qui annoncera le montant exact de son opération de rachat d’ABS (ces créances agrégées en « paquets ») , qu’elle mettra en place à l’automne. L’institution attend également décembre pour dresser le bilan de son offre de refinancement des banques (TLTRO) dont le premier volet a eu un succès mitigé.
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