vendredi 17 octobre 2014

Transavia France : accord en vue entre la direction d'Air France et les pilotes


Vers une sortie de  à  ? Alors que la grève des pilotes d'Air France mi-septembren'avait abouti à aucun accord avec la direction, tout en coûtant à la compagnie 500 millions d'euros,
la direction et les syndicats des pilotes annoncent ce jeudi avoir trouvé un «projet d'accord» pour développer Transavia , la filiale low cost du groupe, à l'origine du conflit qui a cloué les avions au sol durant quatorze jours.



Un texte organisant les conditions de travail des deux compagnies «est sur la table», a indiqué dans un communiqué le SNPL, premier syndicat de pilotes. «Ce texte sera présenté vendredi au Conseil du SNPL Air France ALPA», avant d'être «soumis à référendum» mi-novembre, a précisé de son côté la direction. 

Que prévoit cet accord ?

Selon le SNPL, les pilotes volontaires pour travailler chez Transavia France «opéreront selon les conditions d'utilisation et de rémunération actuelles de Transavia France», tout en conservant leur statut Air France (couverture santé, prestations sociales, etc.). Chez Transavia, un pilote vole davantage pour un salaire quasi-équivalent à celui d'un pilote d'Air France. 

Les copilotes qui seront détachés volontairement chez Transavia continueront de percevoir une prime d'incitation «tant que le sureffectif des pilotes chez Air France demeurera», a indiqué une source proche du dossier. Un sureffectif que la direction chiffre à 350 personnes en 2014. Les commandants de bord sont exclus de ce dispositif.

L'accord de 2007 établi avec les pilotes à la création de Transavia France est maintenu, à une exception près : les limites de la flotte à 14 avions pour la low cost sont désormais caduques. Dès l'été 2015, de nouveaux Boeing 737 rejoindront la compagnie à bas coûts, répondant aux ambitions du groupe pour accroître sa présence «sur le marché low cost en forte croissance». Par ailleurs, le SNPL et Air France ont précisé que les pilotes détachés disposeront de deux contrats de travail coexistants (Transavia France et Air France).

Dimanche, le patron d'Air France, Alexandre de Juniac avait menacé de créer une nouvelle compagnie à bas coûts si les pilotes refusaient de signer l'accord qui ouvre la voie au développement de Transavia. «Nous créerons une compagnie sœur de Transavia, Transavia Développement, en France, pour nous développer dans l'activité à petits prix, avec les nouveaux avions qui arrivent dans les mois qui viennent» avait-il déclaré dans les colonnes du JDD. 

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