mardi 30 septembre 2014

Ebola: La Sierra Leone dit merci à la communauté internationale


Le ministre des Affaires étrangères de la Sierra Leone, Samura Kamara, a remercié lundi la communauté internationale, dans un discours à l'Assemblée générale des Nations Unies, pour son soutien contre l'épidémie d'Ebola qui frappe durement son pays, et a souligné que l'épidémie n'était pas encore sous contrôle.



"Mon pays est en première ligne d'un des plus grands défis en termes de vie et de mort auquel est confrontée la communauté internationale", a dit M. Kamara.

"Notre population vit dans la peur et ne peut pas comprendre la nature d'une maladie qui tue et empêche les membres de la famille d'enterrer leurs proches", a-t-il ajouté.

M. Kamara a rappelé que son pays avait pris des mesures extraordinaires, y compris la déclaration de l'état d'urgence et une opération de confinement pendant trois jours pour que les éducateurs de santé puissent avoir accès à chaque foyer.
"Aujourd'hui, la plupart de nos citoyens savent que le virus Ebola peut montrer les mêmes symptômes qu'une personne ayant le paludisme, la typhoïde, la diarrhée et d'autres maladies infectieuses, mais qu'il est beaucoup plus mortel. Il faut modifier les comportements pour contrer la transmission", a-t-il dit.

Au-delà de l'aspect sanitaire, l'épidémie a des conséquences dévastatrices pour l'économie de la Sierra Leone. "La suspension indéterminée de plusieurs projets de développement en cours, et les perturbations causées à l'agriculture, à l'exploitation minière, à l'industrie, à la construction, au tourisme, au commerce et aux transports en commun à la suite de l'épidémie d'Ebola, sapent maintenant la croissance et les perspectives du pays en matière de développement humain", a dit M. Kamara.

"Nous saluons les efforts considérables déployés par des pays ainsi que des organisations internationales et nationales qui ont promis des ressources pour notre lutte commune", a-t-il ajouté. Il a également salué la décision du secrétaire général de l'ONU d'établir une mission sanitaire d'urgence pour lutter contre Ebola, la MINUAUCE.
Toutefois, il a estimé qu'il fallait faire plus. "Ce n'est que lorsque le nombre de lits disponibles dépassera le nombre de cas que l'on pourra dire qu'Ebola est sous contrôle. C'est un combat pour nous tous; nous devons prouver que l'humanité est à la hauteur de ce nouveau défi à notre existence collective".

Le ministre a en outre appelé l'Assemblée générale à "faire entendre sa voix" sur les suspensions de vols par des compagnies aériennes et sur les restrictions au commerce visant les pays touchés par Ebola.

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